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Le monde ne suffit pas - Page 8

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    Après le livre, l'expo...

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    Quelques mois après la sortie du livre "Chronique d'un monde disparu" (voir la note http://lemondenesuffitpas.hautetfort.com/archive/2008/10/index.html), nous préparons, en lien avec Le Seuil Editions et l'Agence AKG, une exposition consacrée au voyage de Waldemar Abegg dans "le monde d'hier". Que vous soyez libraire, galeriste, conservateur ou animateur d'un lieu s'y prêtant, n'hésitez pas à me solliciter pour organiser cette exposition qui pourra s'accompagner de séances de signatures.

    Pour toute information :  via ce blog ou en me contactant directement 

    boris_martin@hotmail.com

    Et en primeur, quelques tirages issus du livre...

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    Drôle d’endroit... pour un métro

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    C’est d’abord une ligne minuscule sur un plan de métro. Sorte d’appendice au nombre mystérieux. 3 bis... Bis, 3 lettres pour signifier l'ajout, le plus, la ligne de métro qu’on intercale dans le concert de lignes au nombre entier, plein, franc, connu. Des lignes qu’on ne voit plus. Mais la 3 bis, personne n’en parle jamais. Et pourtant, elle existe.

    Gambetta, Pelleport, Saint-Fargeau, Porte des Lilas. Aller-retour. Quatre stations pour une ligne de métro! Une aberration? Un mystère! Alors que les lignes habituelles -celles qui font figure de trajets nobles - nous imposent parfois la corvée d’endurer 10, 15, 20 stations, la petite 3 bis nous convie à un petit voyage dans un espace-temps sans rapport avec celui de ses grandes soeurs.

    IMG_0117.JPGIci, le voyage commence à Gambetta. Enfin, pour moi, il a débuté là. Station Gambetta... Alors que le gros des voyageurs se concentre sur le quai de la ligne 3 direction Porte de Levallois, la ligne 3 bis s’est réservée une petite aire d’embarquement bien à elle. Dans un recoin, elle attire à elle une « élite » de voyageurs. Ceux qui savent... On se retrouve alors sur un quai en courbe, trois fois plus petit que ceux que l’on côtoie habituellement. La rame ne compte que trois voitures, ce qui contribue à l’intimité du périple. On entre sans se bousculer. A quoi bon? Il y aura de la place pour tout le monde! La preuve : les strapontins, ici, n’existent pas. Supplément inutile qui laisse à chacun le loisir de s’installer, généralement seul, sur une banquette.

    Le voyage qui a déjà commencé dans l’esprit se poursuit. Pelleport, Saint-Fargeau, Porte des Lilas. Les stations se traversent, s’égrènent dans le calme d’une ligne intimiste. Deux ou trois personnes descendent à Pelleport; une ou deux montent à Saint-Fargeau. Aucun mouvement de voyageur ne vient perturber le calme offert. Pas de rush intempestif, pas de nervosité rentrée face à une voiture qui s’ouvre bondée. Ici, on voyage en dilettante. Pour une, deux, trois ou quatre stations. Pas plus.

    Ces stations justement. Pelleport et Saint-Fargeau, les deux seules haltes du trajet. Leurs quais, hormis la présence des deux ou trois voyageurs de rigueur (parfois, aucun!) empruntent au métro la rareté de ses sièges. A quoi bon? Aucun groupe de touristes ne vas débarquer. Et puis, avec ses quatre stations, le métro est on ne peut plus ponctuel et rapide. Ici, on ne s’assoit pas, on ne lit pas, on ne se coupe pas du reste de la foule. On attend, on médite, on discute. Dans une, deux ou trois stations on est arrivé, alors, on profite. On a tout le loisir de regarder les panneaux publicitaires. Etrange d’ailleurs à bien y réfléchir, la présence de ces affiches. Les publicitaires ont-ils conscience que leurs annonces ne sont vues que par quelques dizaines de badauds? Il y a quelque chose de dérisoire dans l’étalage de ces affiches, comme si un annonceur fou avait décidé d’implanter des panneaux en plein désert.!

    C’est là sans doute que le geste commercial vain rejoint le charme de cette petite ligne 3 bis. Une ligne tout à la fois superflue et indispensable. Une petite ligne au bout d’un quai pour un voyage en dehors du temps...

     

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    En librairie!

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    arrivéeNY.JPGAvec ce nouveau livre, je renoue avec un thème (le voyage, qu’il soit d’un mois ou d’une vie : c’est un peu la même chose parfois), un pays (la Chine, mais il y en a d’autres) et une époque (le début du XXe siècle) que j’avais déjà abordés dans « C’est de Chine que je t’écris… » (en 2004, chez le même éditeur, le Seuil). D’une certaine manière, je les évoque également dans le manuscrit non publié que l’on peut lire sur ce blog (Cameron Road, terminus – De Paris à Hong Kong en train). Cette fois-ci, c’est un Allemand, Waldemar Abegg, que je suis tout au long du périple qu’il effectua en 1905 et 1906 autour d’une bonne partie du monde (Etats-Unis, Hawaï, Japon, Corée, Chine, Singapour, Indonésie, Inde, Ceylan). Geishas.JPG

     

    Le « pitch » :

     

    C’est une histoire du monde d’avant. Avant les avions, le tourisme de masse, les guerres qui déchireraient la planète, la mondialisation, le choc des civilisations… C’était la Belle Époque, bercée par la croyance dans le Progrès et la paix retrouvée, fêtée par les Expositions universelles, rythmée par les découvertes qui allaient inventer un monde nouveau, portée par un internationalisme qui repoussait les frontières.

     

    Un beau jour d’avril 1905, Waldemar Abegg embarque dans un port d’Allemagne. A 33 ans, ce fils de bonne famille étouffe entre les limites confortables de son milieu et de l’Empire de Prusse. Il a soif de découvrir le monde qui s’ébat au-delà. Bardé d’appareils photographiques, il part à la rencontre de cette Amérique où les gratte-ciels de New York et les « cow-boys » du « Far West » forment l’avant-garde d’un pays continent en marche. Après le Nouveau Monde et une escale aux Îles Hawaï, il parcourt l’Extrême-Orient, depuis le Japon jusqu’au Sri Lanka. De ce périple d’un an et demi, il ramènera des photographies d’avant les appareils numériques, d’un temps où des artistes colorisaient les clichés noirs et blancs pour redonner au monde ses vraies couleurs.GrandCanyon.JPG

     

    Homme du XIXe siècle, à la charnière du XXe siècle commençant, Waldemar est déjà tout à la fois un vestige et un éclaireur. Par son témoignage, il pointe du doigt les évolutions qui vont se faire jour. Par ses photographies, il illumine ce que l’historien Eric J. Hobsbawm appelle cette « zone crépusculaire entre l’histoire et la mémoire », ce « no man’s land temporel » entre la grande histoire du monde et nos souvenirs personnels. C’est là toute la force de ce « récit par l’image » que nous offre à plus d’un siècle de distance ce jeune fonctionnaire Allemand qui, quelques années avant qu’il ne disparaisse, décida d’aller photographier le monde d’hier.

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    Boris Martin

    Chronique d’un monde disparu

    Waldemar Abegg, voyageur et photographe

    Seuil

    192 pages

    40 €

    www.editionsduseuil.fr (Catégorie Beaux Livres)

     

    Le livre paraît en même temps en Allemagne chez l’éditeur Frederking & Thaler